Le projet ** Eco-Yacht RHFU ** est une initiative de l'Antibes International Yachting Academy (AIYA) visant à décarboniser la filière du yachting. Ce projet met à disposition des yachts ** 2 500 000 litres de bio-carburant HVO ** (huile végétale hydrotraitée) issu à 100 % du recyclage des huiles de friture usagées.
L'objectif est de promouvoir une navigation plus verte en utilisant des carburants propres et en réduisant les émissions de soufre et de particules. Ce projet s'inscrit dans une démarche plus large d'éco-responsabilité, qui inclut non seulement l'utilisation de carburants durables, mais aussi des pratiques écologiques tout au long du cycle de vie des yachts, de leur conception à leur démantèlement.
En date du 1 er Octobre 2024 la CASA comportant 24 communes recensait 380 points de collecte
L'hydrogène est, certes, une solution très prometteuse. Cependant à quelques exceptions près, pour le yachting, ce ne sera pas pour demain : car la production, le transport et le stockage de ce carburant nécessitent des adaptations et des investissements importants. La taille des équipements et les puissances mises en œuvre réclament un changement d’échelle qu’il nous faut maîtriser avant de généraliser. L'hydrogène, probablement oui, donc, mais sous quelle forme ? gazeuse, liquide ou en poudre ? Autant de questions en attente de réponses.
Soutenu par ses partenaires, le lycée Jacques DOLLE d’Antibes s’est lui aussi investi dans des solutions intermédiaires, capables d'être adoptées dans l’immédiat, sans être obligés de modifier ou de changer la motorisation des yachts existants.
Parmi ces solutions se trouvent des carburants dont l'empreinte carbone, mesurée sur le cycle entier production-consommation, est réduite de façon très significative et convaincante. Il s'agit d'un carburant pour une motorisation diesel issue à 100% des huiles de cuisson alimentaires, usagées récupérées et recyclées, puis filtrées, raffinées et enrichies en hydrogène.
Les huiles HVO (huile végétale hydrotraitée)
Elles sont élaborées à partir de plantes dont la croissance a déjà absorbé du carbone. Ceci en contraste avec les énergies fossiles, où nous ajoutons le carbone du passé à notre consommation d'aujourd'hui, surchargeant ainsi l'équilibre climatique. L'origine végétale de ces HVO signifie aussi que la teneur en soufre, élément rejeté en contact avec l’atmosphère comme acide sulfurique, est quasi négligeable comparée avec un carburant traditionnel d’origine fossile.
En bonus ces carburants HVO permettent de recycler des produits considérés, jusqu’à l’heure, comme des déchets polluants pour en faire un produit noble, contribuant à une réduction significative de la production de CO2 et d’émissions de soufre. Autre facteur important le recyclage de ces huiles usagées permet de rentabiliser leurs collectes en évitant de les retrouver en suspension dans les réseaux des eaux grises avec toutes les conséquences engendrées dans les stations d’épuration.
Dans cette optique, le lycée Jacques DOLLE a passé un accord avec un fournisseur de HVO, FIOUL 83, pour alimenter son moteur d'essai et de formation (un groupe électrogène Caterpillar) avec du Cristal Power 100 XTL.
Lors de la journée porte ouverte du 20 janvier 2023 , devant un public de professionnels avertis, les spécialistes ont procédé au passage du carburant diesel traditionnel au carburant nouvelle génération. Cette démonstration a permis de constater une nette réduction de bruit (de l'ordre de 6 décibels) et aussi une diminution de fumées et des odeurs d'échappement. Il est prévu d’installer des instruments de mesure pour un monitoring plus technique. Les représentants des constructeurs de moteurs de marine, présents au débat, ont confirmé que ce nouveau carburant est tout à fait compatible avec leurs produits.
Après la démonstration très réussie et convaincante s’est tenue une présentation technique du nouveau carburant commentée par Philippe Falaize. Cette présentation s’est poursuivie par un échange nourri de questions pertinentes avec le capitaine Jean-Maxime Berthet, commandant du yacht « LAMMOUCHE », premier yacht en France à mettre de la HVO dans ses réservoirs (15 000 litres). Le débat devant un public très attentif et passionné a soulevé de nombreuses questions et interrogations concernant la transition écologique, la politique fiscale et l'image du yachting comme grand consommateur d'énergies.
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